Travail de nuit
Prévention des risques liés au travail de nuit : Les avancées de la recherche pour agir (
téléchargez la plaquette du colloque)
Ce colloque est destiné aux acteurs de la prévention et de la santé au travail, déjà sensibilisés à la chronobiologie. Axé sur les avancées actuelles de la recherche, il a pour ambition d’approfondir leurs connaissances pour faire progresser la prévention à destination des entreprises.
Le travail de nuit a des effets avérés sur la santé et la sécurité des salariés
Ces dernières années, les connaissances en sciences des rythmes (manque de sommeil, effets de la lumière, activité physique, facteurs métaboliques …) se sont considérablement enrichies permettant de vous proposer un état des connaissances actuelles lors ce colloque.
La dette de sommeil : des effets à ne pas négliger
Si la désynchronisation circadienne est le mécanisme central expliquant les effets néfastes du travail de nuit, le manque de sommeil a ses effets propres qui contribuent aux effets pathogènes de cette organisation du travail. Le sommeil a un rôle physiologique fondamental. De nombreuses hormones et mécanismes sont actifs pendant le sommeil. Ils sont impliqués dans le maintien de la vigilance à l’état de veille, la croissance, la réparation cellulaire et tissulaire, l’élimination des toxines, la stimulation des défenses immunitaires, la régulation du métabolisme, la consolidation de la mémoire, ou encore la gestion des émotions. Or, la réduction de la quantité et de la qualité de sommeil engendrent une dette chronique de sommeil et perturbent la régulation du métabolisme. Les résultats d’études actuelles faisant le lien entre dette de sommeil et obésité, diabète, hypertension…seront présentés.
La lumière, synchroniseur principal du système circadien
La lumière est le facteur essentiel du maintien d’une synchronisation entre l’organisme et l’environnement. Ses effets dépendent de différents facteurs : l’heure et la durée d’exposition, l’intensité, et le spectre. Les modalités d’exposition à la lumière et ses impacts, notamment dans le cadre d’un travail de nuit, sont de mieux en mieux connus et seront présentés lors de ce colloque.
Rôles des facteurs non photiques
Si l’horloge circadienne est principalement synchronisée par les signaux lumineux, des facteurs non-photiques, tels que des signaux d’éveil ou nutritionnels, peuvent également moduler l’activité du système circadien. Il a été montré que les facteurs métaboliques modulaient le fonctionnement de l’horloge principale, et que l’heure du repas était un puissant synchroniseur des horloges secondaires. Des études montrent une prévalence nettement augmentée d’obésité et de troubles métaboliques chez les travailleurs de nuit. Par ailleurs, des résultats récents font un lien entre l’heure de prise du repas du soir et l’apparition de cancers. Les avancées de la recherche concernant ces facteurs vous seront également présentés.
Pour en savoir plus sur le travail de nuit: https://www.inrs.fr/risques/travail-de-nuit-et-travail-poste/ce-qu-il-faut-retenir.html